Quand l’art de tout garder devient un fardeau
La syllogomanie… Ce mot savant qui désigne une réalité bien plus commune qu’on ne le pense : la difficulté, voire l’incapacité, à se séparer d’objets, au point que l’accumulation prend le pas sur l’espace, le confort, et parfois même sur la santé. Si vous avez du mal à jeter ce pull troué « au cas où il ferait un grand froid pendant l’apocalypse » ou ces vieux magazines parce que « les recettes dedans sont sûrement incroyables », alors peut-être que cet article est fait pour vous.
Mais restons bienveillants : la syllogomanie, ce n’est pas juste du désordre, ni une question de paresse. C’est un trouble psychologique complexe qui mérite qu’on s’y intéresse avec douceur.
Trop, c’est Trop
Pourquoi garde-t-on tout ? Parce qu’on attribue une valeur émotionnelle, sentimentale, voire utilitaire à chaque objet. Ce vieux grille-pain cassé ? « On ne sait jamais, je pourrais le réparer. » Ce lot de 500 élastiques ? « Un jour, ça pourrait servir. » Et ainsi, les objets deviennent des compagnons du quotidien, même s’ils envahissent l’espace vital.
Ce qui se cache derrière la syllogomanie
La syllogomanie n’est pas qu’une question de désordre ou de manque d’organisation. Elle s’inscrit souvent dans un contexte émotionnel plus large : anxiété, traumatisme, peur de manquer, ou difficulté à gérer ses émotions. Certaines personnes accumulent pour combler un vide affectif, d’autres parce qu’elles craignent de regretter un jour ce qu’elles auront jeté.
Ce n’est pas une volonté de nuire ou une absence de volonté, mais une bataille intérieure. Et il est essentiel de l’aborder avec compréhension plutôt qu’avec jugement.
Les Effets de l’Accumulation : Ce n’est pas Rien
Quand l’accumulation prend le dessus, les conséquences peuvent être significatives :
- Sur l’espace : Plus de place pour circuler, pour vivre confortablement, ou même pour inviter des amis.
- Sur la santé : La poussière et l’humidité qui s’accumulent peuvent entraîner des problèmes respiratoires ou des allergies.
- Sur le mental : Le désordre visible amplifie parfois le désordre intérieur, renforçant anxiété et sentiment de culpabilité.
Un pas Après l’autre
La syllogomanie ne se résout pas en un claquement de doigts, mais chaque petit pas compte. Et souvenez-vous : ce n’est pas l’objet qui fait la personne. Faire du tri, c’est aussi faire de la place pour soi, pour ses projets et pour un quotidien plus apaisé.
Alors, on respire, on se lance, et on se souvient qu’un peu de désordre, c’est parfois la preuve qu’on vit. Mais quand il prend trop de place, il est peut-être temps de lui dire gentiment au revoir. ✨